Mascarade des anciens éléves de l'Ikastola
Telesforo Monzon
Flasmoba
Eüskararen egüna

Souscription Junes

 

 

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Thumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageThumbnail imageLa quasi-totalité des personnes qui assistent aujourd’hui à des mascarades souletines n’y voient qu’un spectacle burlesque, combiné à des reprèsentations de danses. Or dans leurs origines et leurs symboliques, les mascarades sont des carnavals, c’est à dire des expressions populaires ayant une double signification : celui d’une remise en cause de la société dans son ordonnancement, son fonctionnement et sa hierarchie, et celui d’une renaissance des êtres humains, animaux et éléments naturels, par le passage de la létargie hivernale vers le printemps annonciateur de retour à la vie.

En des temps anciens, les mascarades avaient lieu lors d’une période appelée zotal egünak – que l’on pourrait traduire par « les jours fous » ou « les jours de folie » – qui correspondait à la différence d’une douzaine de jours entre les calendriers lunaires et solaires. Dans le calendrier contemporain, zotal egünak avaient lieu entre le 26 décembre et le 6 janvier. Il était de coutume que les mascarades se déroulent alors et seulement alors. Nous sommes aujourd’hui bien loin de cette tradition avec des mascarades qui durent jusqu’en mai !…

Toutefois, pour qui sait décrypter le sens originel des mascarades, tous les éléments d’une remise en cause (temporaire) de l’ordre social et la symbolique de la renaissance sont présents. Les Kautere (chaudronniers) et Buhame (bohémiens ) se permettent de critiquer et tourner en dérision les tenants du pouvoir et la hiérarchie de l’ordre établie – symbolisés par Jauna et Anderea (le Seigneur et la Dame) mais aussi par Laboraria et Laborarisa (le couple de paysans). Dans leur jeu, tout en outrance, désordre et cohue, ainsi que dans le contenu très impertinent des peredikü (discours), kautere et buhame montrent qu’ils tiennent à profiter de la période de libre parole et d’action sans limites des zotal egünak. On peut donc dire que les mascarades souletines représentent l’affrontement entres deux mondes, celui de la société ordonnée, policée, hierarchisée et celui des marginaux, gens de peu, et autres laissés pour compte de l’évolution sociale.

La symbolique de la renaissance, par le passage de l’hiver au printemps, est à rechercher, elle, dans plusieurs scénes des mascarades, particulièrement dans la mort et la résurrection de Pitxu le kautere pitre ou encore dans le pet de l’ours – qui n’est toutefois pas présent dans toutes les mascarades –, à la sortie de sa période d’hibernation.

Selon certains chercheurs – ethnologues et autres – d’autres scénes des mascarades, et en particulier la castration du Zamaltzain (homme-cheval ou homme-jupon) relévent, elles, de la symbolique du passage de l’état d’être sauvage à celui d’être civilisé.

Une dernière carastéristique des mascarades – comme des autres formes de carnaval - est celle de représenter les valeurs et références d’une société agro-pastorale, aujourd’hui disparue ou tout du moins en profonde mutation.

 

: Une très interessante étude de la symbolique des mascarades souletines est de libre accés sur le lien suivant : http://ericdicharry.hautetfort.com/archive/2007/12/27/du-rite-au-rire-le-discours-des-mascarades-souletines-these11.html

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remerciements àiut